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Les Ytier

Les premiers possesseurs de La Clause, cette artistique forteresse, semblent bien être les Ytier (8).
Le nom d’Itier a été très en usage dans les vieilles races féodales, mais celle qui nous occupe est une ancienne chevalerie du Haut Gévaudan, que Bouillet croit originaire du Vivarais. Elle était possessionnée dans la région de Saugues, de Serverette et de Ribennes.

Son fief principal était le château de La Clause qui devait, sans doute, lui servir uniquement de résidence secondaire.
Deux membres au moins de cette famille noble eurent des droits sur La Clause; il s’agit de Bertrand Ytier et de Raymond II Ytier (9); d’autres entrèrent dans la cléricature, soit à la collégiale Saint-Médard de Saugues, soit au monastère de Pébrac, soit encore au Chapitre Saint-Julien de Brioude, certains furent aussi notaires à Saugues.

 

D’après le cartulaire de Pébrac et quelques parchemins d’époque, le premier, Bertrand Ytier, habitait à Saugues où sa famille possédait un tombeau (10) ; bien que non résidant à La Clause, il pouvait fort bien être propriétaire de bâtiments ou de terres en ce lieu. Le 23 octobre 1221, Bertrand Ytier, chevalier, fit hommage à l’évêque de Mende pour son château de Serverette. Sa mère, prénommée Guillemna, appartenait sans doute à la famille de Merle (11).

 

II est bien difficile de préciser le lien de parenté existant entre ces deux personnages, tous deux chevaliers et portant le même nom, Bertrand Ytier : l’un résidant à Saugues, l’autre possédant le château de Serverette. Etaient-ils frères ? S’agit-il du père et du fils ? D’autre part, les dates de transactions, 1221 à 1295, ne nous permettent peut-être pas de les confondre. C’est pourquoi, nous préférons les distinguer, en mentionnant chaque fois leur lieu de résidence tout en suivant l’ordre chronologique.En 1233, Bertrand Ytier, de Saugues, participa à plusieurs transactions faites en l’abbaye de Pébrac, dans la chambre du Père Abbé (12). C’est lui, sans douter qui fit ériger à La Clause la tour octogonale qui nous émerveille aujourd’hui.

 

L’année suivante, Pons DES DEUX CHIENS (Douschanès) donna à l’abbaye de Pébrac tous les droits qu’il possédait sur la terre de La Brugeire (commune d’Esplantas). « Bertrand Iters, de Salgue, chevalier », échangea tous les droits qu’il possédait sur cette terre contre ceux qu’avait l’abbaye de Pébrac à Labalma (La Baume). Notons aussi, d’après le même acte, que le prieur de Grèzes percevait alors à La Brugeire trois cartons de seigle et B. de La Roche y avait également des droits qu’il vendit à cette occasion à l’abbaye de Pébrac (13). Le même Bertrand Ytier vendit, en 1241, à l’évêque de Monde, ses droits sur le château de Ribennes, pour le prix de 2000 sous pougeois (14). Nous savons déjà, par un document ci-dessus mentionné, qu’en 1265, il possédait un « grenier » à La Clause.

 

En 1280, le vendredi qui suit la fête de Saint Privât, Bertrand et Raymond Ier Ytier, les deux frères sans doute, sont témoins dans un hommage et une nommée faite par Pons de Douschanès, seigneur dAps (Alba Augusta Helviorum) et de Thoras, à noble seigneur Béraud de Mercœur, représenté par son procureur, Guillaume de Verdesun, chevalier. Pons fait hommage de diverses terres qu’il possède aux lieux de Donazaguet, le Bouschet, Raynaldès, Savinhac, Colongas, Croset, Vachas, Védrinas, Ventajol, Bos Major, Fagoleta, Sobeyrane, Tallieyres, Thorasset, les Cornbettes, le Sauvage, Madreyres, Ribagènes, Morrese, Frayce-l’Estrade, le Vilar, la Brugeire, le Maynil, Chaussinesche, Chasla, Colmicete, Rocolas. Il y est aussi question du Vilaret (d’Apchier), de Babonès, des Plantats, La Clause, Vazeilhes, Montclaus, la Fage, la Fagete (de Thoras), Salesse, Rocheronde, la Fajole, etc… (15).
La plupart de ces lieux étant situés dans la région de Thoras près Saugues.
Entre 1331 et 1350, le seigneur de Peyre, réclamait à Bertrand Itier, seigneur de La Clause, un setier avoine sur le Pinède-Marchot. Guignon Roget, seigneur d’Andruéiols et bailli du château de Salgue, fut choisi comme arbitre. L’accord fut passé à Thoras. (Cf. Abbé Fabre, Les seigneurs de la Fagette, p. 3).

 

Le 24 juin 1295, Bertrand Ytier, seigneur de La Clause, rend, de concert avec Pons de Goudet, seigneur d’Eynac, et Lambert de Jaujac, seigneur d’Antraigues, une sentence arbitrale au sujet des droits seigneuriaux exercés par Guillaume de Chateauneuf, prieur d’Alleyras, et Godefroy de Cayres, seigneur d’Agrain, sur les hommes du mas de Cayres et de Vernoux, mandement d’Alleyras; les hommes d’Alleyras, par suite de cette décision, devront porter, tous les cinq ans, en temps de paix, et tous les ans, en temps de guerre, une charge d’épines pour clore le château d’Agrain (16). Curieuse imposition… S’agissait-il d’un « château à motte » défendu par des circonvallations ? Dès 1261, Raymond Ier Ytier était bailli épiscopal de Chanac. Il le fut de Serverette, en 1270 (17). Eut-il quelques droits sur la seigneurie de La Clause ?
Vers la fin du XIII siècle, Philippa Ytier, sœur de Guillaume Ytier, clerc-notaire à Saugues dont il sera question plus loin, épousa Géraud de Peyre, seigneur de Servières près Saugues (id.). Disons en passant, que La Clause, Thoras, Monistrol-d’Allier, Vazeilles, Ancelpont, le Sauvage, qui dépendaient de la sénéchaussée de Beaucaire étaient gouvernés par le droit écrit, tandis que le seigneur de Mercœur faisait régir les terres qu’il avait en Gévaudan, notamment Salgue, Grèze, Le Malzieu et Verdezun, suivant les coutumes d’Auvergne. (F. Fabre, Saugues, p. 30). En 1301, Raymond Ier Ytier n’étant sans doute plus de ce monde, son frère, Guillaume, chanoine-comte de Brioude, possédait à sa place le fief du mas de Tallieyres, confrontant le mas du Crozet, le mas de Ventajol et celui de Thorasset, terres ci-dessus mentionnées.

 

Nous le savons par un acte fait à Saugues, le samedi après la fête de Saint Barthélémy, apôtre, l’an 1301. Les seigneurs Astorge de Peyre, chevalier, et Aldebert de Peyre, évêque du Vivarais, avaient jadis fait donation à messire Odilon de Mercœur, doyen de Brioude et seigneur de Salgue (Saugues), de tous les fiefs et appartenances qu’ils possédaient dans la paroisse de Grèzes, confrontant les mas de La Balme, de La Fageole et du Falzet. Béraud de Mercœur, chevalier, neveu et héritier universel dudit Odilon de Mercœur, rétrocède à son tour aux susdits Astorge et Aldebert de Peyre son fief du mas de Tallieyres, possédé autrefois par Raymond Ier Ytier, chevalier, aujourd’hui par son frère, Guillaume Ytier, chanoine-comte de Brioude. Parmi les témoins, nous trouvons : seigneur Pons de Polignac, doyen de Brioude, messire Garin de Chateauneuf, seigneur d’Apchier, Hugues de Salgue, Pierre de Sinzelles… (18).
Dans la liste des chanoines-comtes de Brioude, d’après Bouillet, nous ne trouvons, aux XIIIe et XIVe siècles, qu’un seul membre de la famille Ytier ; il s’agit de « Guillaume Itier de La Clouse » que l’auteur situe entre 1269 et 1290. Il faut d’abord rectifier cette dernière date, si l’on en croit le document ci-dessus, en écrivant : 1269 à 1301 ; puis mentionner, entre 1340 et 1367, un autre Guillaume Ytier, « alias de La Clouse », « osficial et syndic », comme le fait à juste titre, au XVIII siècle, le doyen Nicolas de Bragelongue. D’ailleurs, les lignes qui suivent en sont une preuve certaine (19).
Guillaume Ytier, chanoine-comte de Brioude, était, en 1367, tuteur de Béraud II de Léotoing-Montgon, ces deux familles étant apparentées. C’est ce que nous apprend un mandement de Charles V, autorisant Dozon, de Brioude, sergent d’armes, à passer accord devant le parlement de Paris avec le Chapitre de Brioude et Guillaume Ytier, chanoine, sur un procès relatif au bac de La Mothe sur la rivière d’Allier (20). Au monastère de Pébrac, parmi les chanoines de Saint-Augustin, figure, en 1232 et 1234 Guillaume Ythier, peut-être frère de Bertrand et de Raymond Ier (21) ?
En 1311, Benoît Ythier et son neveu, Guillaume, font partie de la communauté Saint-Médard de Saugues (22). Ce dernier rendit hommage aux seigneurs de Peyre, en 1340, au nom de cette même communauté (id.).
En 1344, il portait le titre de « baile du Chapitre de Saint-Médard », lors d’une procédure qui obligeait le prieur et ses deux moines claustraux à assister à l’office du chœur, s’ils voulaient participer aux revenus de la communauté (23). Etant issu d’une famille fortunée, il était allé étudier le droit dans une des villes réputées à cette époque, Paris ou Montpellier. Revenu avec le titre de « jurisperitus », il remplit l’office de notaire au mandement de Saugues et joua un grand rôle dans cette ville. Rien ne se faisait sans lui : actes publics ou privés, registres, transactions, suppliques, arrêts de justice…
C’est à lui que nous devons une partie des précieuses archives du Chapitre Saint-Médard, nettement écrites, soigneusement dressées, ce qui permettra à l’Abbé F. Fabre de les utiliser amplement, quelques siècles plus tard.
Le 30 novembre de l’année précédente, Guillaume Itier — il s’agit sûrement de la même personne — est dit « notaire, procureur de la communauté Saint- Médard » (24). Dans son testament, il fait héritiers par égales portions, Philippa, sa sœur, mariée à Géraud de Peyre, seigneur de Servières, et les prêtres de Salgues, à la condition pour ceux-ci de célébrer chaque dimanche de chaque mois une messe du Saint-Esprit (25).

D’après Bouillet, cette famille de La Clause aurait fourni des chanoines à Brioude jusqu’au XVIe siècle. En 1555, nous trouvons encore un autre « Jean Itier de La Clouse », prénommé « Guillaume » par le doyen Nicolas de Bragelongue, sur la liste de ce Chapitre. Ce serait une preuve indiscutable de l’ancienneté de cette famille et de l’authenticité de sa noblesse, s’il en était besoin. Tout le monde sait, en effet, que le Chapitre Noble Saint-Julien de Brioude réclamait à ses membres quatre quartiers de noblesse, tant du côté paternel que maternel.
Mais ici se pose un problème : ou bien la famille des Ytier de La Clause ne s’était pas éteinte en la personne de Raymond II, comme nous allons le voir, et dans ce cas on comprend mal pourquoi les de Léotoing-Montgon héritèrent du domaine de La Clause, ou bien il y a une erreur concernant le nom ou la date ; c’est ce qui nous paraît le plus vraisemblable. Nous ne pouvons donc retenir la mention de ce chanoine dont l’existence est douteuse.
En 1358, Guillaume Ythier, issu d’une branche cadette était clerc-notaire à Saugues. Il épousa Agnès Roget qui lui donna un fils prénommé Hugues. Celui-ci, habitant à Saugues, était capitaine de la garnison de cette ville. En 1377, il rendit hommage à Astorge et Aldebert de Peyre, au nom de sa mère, Agnès Roget ; celle-ci appartenant à la famille des seigneurs d’Andruéjols (Andreuges) et de Rosiers, commune de Saugues.

Voici l’essentiel de ce document :
« L’an de l’Incarnation de N.S. 1377, et le 12e jour du mois de février, régnant l’Illustrissime prince Charles, par la grâce de Dieu roi des Francs, et Révérend Père en Christ seigneur Pons, par la même grâce évêque de Mende, comte du Gévaudan…
Noble Hugues Itier, de la ville de Saugues, au nom de noble Agnès Roget, sa mère, et dûment fondé de procuration par elle, fait hommage à messire Astorge de Peyre, seigneur de la terre et baronnie de Peyre et des châteaux de Thoras, de Monistrol (d’Allier), de Verdun, des Tours et de Prades, pour deux tiers, et à messire Aldebert de Peyre, son frère, seigneur de Marchastel et des mêmes châteaux, pour un tiers, pour les cens, revenus, produits de toute nature qu’elle possède aux mas et terroirs du Villaret et de La Bastide, paroisse de Saint-Préjet (d’Allier)…
Hugues Itier reconnaît aux dits seigneurs la connaissance de tous crimes, de quelque nature qu’ils soient, même de ceux entraînant la peine de mort ou de mutilation d’un membre, des vols et des larcins, des adultères et autres, et tout ce qui regarde la justice mixte, impere, appartenant à la juridiction audit seigneur…
Cet hommage est rendu au château de Monistrol, dans la chambre au-dessus de la porte dudit château, en présence de vénérable Jean Laurent, licencié ex-lois, du Puy, Etienne du Bouchet, damoiseau, de la paroisse de Thoras, Vital Giraud, notaire de Thoras, Jean Fabre, de Croisances, et Etienne de Peyrono, notaire de toute la terre et baronnie dudit seigneur de Peyre » (25)

Le même jour et au même lieu, Hugues Itier assiste comme témoin a une reconnaissance de Catherine, fille et héritière de Jean Molinier qui habitait, de son vivant au château de Verdun, paroisse de Saint-Préjet-d’Allier; Cet hommage de Catherine, épouse de maître Jean Paolhary, notaire, est rendu aux mêmes seigneurs que ci-dessus (id.).
Le lendemain, 13 février 1377, il est encore témoin toujours au même château de Monistrol-d’Allier, d’une autre reconnaissance faite à Astorge et Aldebert de Peyre, par Louis Roget, damoiseau, sans doute cousin de Hugues, seigneur d’AndruéjoIs et de Rosiers, pour les mas Michalenc et dels Borrels, situés dans « la villa de Rosiers », dont les terres jouxtent celles du mas de Montaure, de la Rode et de Pouzas (id.).
Parmi les membres de cette famille cadette domiciliée à Arzene, en Gévaudan, mentionnons aussi Guy Itier, 1376, et Foulques Itier (26). Raymond II Ytier, chevalier, seigneur de La Clause testa en 1374. II laissa 300 florins d’or à la Communal Saint-Médard-de-Saugues, fit un legs à son suzerain, Béraud, dauphin d’Auvergne, et, n’ayant pas d’enfant institua pour son héritier un de ses parents, Béraud II de Léotoing-Montgon, qui devint ainsi seigneur de La Clause (27); en 1377.

 

L’abbé Fabre nous donne une autre version de ce testament :
« Le 24 septembre 1374, noble et puissant Raymond II Ythier de Salgues, seigneur de La Clause, donne par testament aux prêtres de Saint-Médard, huit livres censuelles, avec le droit de se faire investir du mas des Salles Jeunes, de Ronhac et des moulins de Paganes (28), par noble Béraud, dauphin d’Auvergne, son héritier universel suivant la coutume du pays ». (29)
Trois ans après, sa femme, Bonafousse Jourdan (ou Bonafoce Jordan), céda, à Astorg de Peyre, la parérie des Ytier de Serverette, et institua les pauvres de Salgues ses héritiers (30).

 


NOTES

(8) « D’azur, à trois têtes de lion arrachées d’or, couronnées de même et lampassées de gueules. ».
(9) Nous distinguons ces deux « Raymond Ytier » à cause des date éloignées qui nous portent à croire que ce sont deux personnages différents.
(10) Notes hist. sur Saugues, p. 68.
Profitons de l’occasion pour corriger une erreur typographique dans ce livre : à la page 17, l’auteur cite le Cartulaire de Pébrac et nous lisons « S. Itier (seigneur de La Clause); il
faut rectifier ainsi : « B. Itier (seigneur de La Clause) », comme il est écrit sur le cartulaire de cette abbaye (L, LV, LVI, LIX).
(11) Armorial du Gévaudan, De Lescure.
(12) Cartul Pébrac, LVII, LIX.
(13) Id. LVI (14) De Lescure.
(15) Thiolent.
(16) Châteaux histor., Jourda de Vaux, I p. 106.
(17) De Lescure.
La seigneurie de Servières près Saugues fut probablement apportée par une alliance, à une date reculée, à un cadet des De Peyre, fondateur d’une branche. Et cette famille posséda ce château avant même les De Montchauvet et les De Chastel. Les De Monchauvet habitaient sans doute à cette époque remplacement fouillé actuellement par le Frère Fabre et son équipe.
(18) Thiolent.
(19) Recueil histor. et chronologique du Chapitre de Saint-Julien de Brioude, comencé vers 1720 par le doyen Nicolas De Bragelongue, complété, en 1775, par Antoinee De Combres de
Bressoles de Laurie, doyen.
(20) Spicilegium Brivatense, p. 410-411.
(21) Cartul. Pébrac, LV, LXVI, LXVII, LXVIII, LXIX.
(22) Notes histor. sur Saugues, p. 34-45.
(23) Arcih. Saint-Médard, N0 139.
(24) Id. N° 172 — Notes hist. sur Saugues, p. 67-68.
(25) Bibl. Munie, du Puy, Ms, 117, Fonds Cortial.
(26) Saugues, p. 68.
(27) De Lescure.
(28) Les moulins de Paganes sis à Domezon étaient ainsi dénommés parce qu’ils appartenaient à la famille Pagane, de Védrines.
(29) Saugues, p. 68.
Voici la suite de ce testament : « Entre la messe de l’aube et la grand’messe, ladite communauté sera tenue de célébrer chaque jour une messe, à l’issue de laquelle devront, à la longue, distribues aux prêtres qui y auront assisté trois cents florins d’or, de bon poids et de bon aloi, qu’il leur lègue par ce même testament.
Le prieur et le curé de Salgue, aux dimanches et grandes fêtes, percevront double distribution : en ces jours-là, la messe sera chantée; les autres jours, elle sera dite à voix basse, mais au maitre-atutel. La communauté, à la procession qui se fait après Tierce au cimetière, sera tenue de chanter un ou plusieurs versets avec les repons pour les défunts, et le curé ou vicaire fera sur sa tombe l’absoute, ainsi que l’on a coutume de faire pour les morts. » Arch. Saint-Médard, N° 257
(30) Id. p. 69.